Hélène Desgranges, auteure et bibliothérapeute
Lac-du-Cerf, Québec J0W 1S0 Mont-Laurier, QC, Canada

Cette semaine, je rencontrerai virtuellement des membres de la famille de mon amie Julie Villeneuve. Depuis sont départ, je concocte l'écriture d'un projet pour lui rendre hommage. Il est prêt à mettre en forme, mon souhait: le publier pour février 2021... le titre? PENSE À JULIE! J'aimerais que son inspiration nous permette de toujours penser à elle quand on vit des épreuves. Son souvenir permet de dire: finalement, ce que je vis, ce n'est pas si pire! Quelle miss Courage cette Julie, très hâte de vous la présenter si jamais vous ne l'avez pas connue!

Il pleuvait des feuilles d’automne Elles tombaient les feuilles, une à une, en une pluie funeste Délestant de leur beauté, les érables et les bouleaux Sous l’œil rassurant du maitre soleil bravant les froids d’automne pour rendre visite, le cri harassant des bernaches sur le lac avait remplacé le doux chant des huards.... Je me suis dit : ça sent la mort. Puis j’ai pensé à ceux que j’aime et pour qui je m’inquiète. Mon papa devant avoir une opération au cœur prochainement, Ma maman oubliant le présent pour continuer à contre cœur sa vie avec Mlle. Alzheimer Et elle surtout elle Mon amie entrée d’urgence à l’hôpital, son cancer gagnant possiblement des points Un arbre m’a alors murmuré : Ne vois-tu pas que j’accepte de laisser tomber mes feuilles car elles me renforcissent de leur composte afin qu’au printemps prochain, je retrouve ma santé, ma beauté et ma force et ce, encore plus fort que maintenant? J’ai cru comprendre, de son enseignement, que rien ne meurt si ce n’est que pour revivre plus fort. On laisse partir des parties de soi pour que cela nous nourrisse et nous fasse grandir. Vraiment? Je suis retournée sur le quai et j’ai bombé le torse devant les bernaches. Elles ont été surprises de mon arrivée et se sont mises à chialer. J’ai crié plus fort qu’elles : Allez vilaines! Vous annoncez la tombée des feuilles d’automne? Vous m’avez fait croire que la mort arrivait? Je vous annonce la vie éternelle! C’est le grand arbre qui me l’a dit Sa cime touche le ciel. Allez, grandes oies brunes au popotin blanc, portez le message et dites aux huards que mon amie les attendra, au printemps prochain, qu’ils soient au rendez-vous car elle, elle y sera! Et je me suis dit : ça sent si bon la vie! J’ai soufflé un baiser en direction du vent pour qu’il le porte jusqu’à elle. Au loin, je crois bien avoir entendu des rythmes cubains résonner comme des hymnes à la persévérance et aussi, quelques mots qui semblaient chantés dans un accent latin coquin : Il est venu le temps des cathédrales Puis, cela j’en suis certaine, un rire complice est revenu en échos, mon amie avait tout entendu aussi Elle s’accroche et j’en suis rassurée. De cette mésaventure, sa fille saura en faire le plus beau poème jamais écrit Pour Roxane St-Louis Car après avoir sauvé ma vie il y a 26 ans, Je souhaite qu’elle sache sauver la sienne Je t’aime mon amie See more

Vous recherchez un endroit parfait pour écrire? Le chalet 4 de la Pourvoirie que nous venons de vendre s'est libéré, croyez-moi, vous ne trouverez pas un endroit plus charmant! Enfin, disons que je suis vendue mais c'est le chalet le plus populaire de la pourvoirie, je crois donc que d'autres pourront le confirmer! Directement au bord du lac, presque dans le lac! Petit terrain avec feu de camp, vue imprenable sur les couchers de soleil faites vite, Alexandre va recevoir des appels j'en suis persuadée!

Petit Sam, tu es arrivé hier après-midi, alors que nous t'attendions depuis jeudi dernier. Suite à deux nuits à se demander ce qui pouvait bien te faire retarder ton arrivée, tu as pointé ta tignasse noire comme l'ébène. Peut-être désirais-tu laisser la place aux autres bébés qui t'ont devancé vendredi matin? Peut-être souhaitais-tu profiter de la quiétude du bedon de maman avant de rencontrer papa réellement? Bref, moi, ta grand-Momzy comme tu m'appelleras peut-être, j'av...ais du mal à fermer l'œil, j'étais dans l'attente, extérieure à ton aventure mais bien présente. Hier, quand tu as dit bonjour à la vie, j'ai pleuré. Pleuré toutes les inquiétudes d'une maman qui voudrait souffrir les contractions pour sa grande fille, qui aurait souhaité saisir la fatigue de tes parents pour leur laisser le repos bien mérité avant ton arrivé. J'ai pleuré quand j'ai vu ta photo avec papa. Mais c'est quand je t'ai vu dans les bras de ta maman, ma grande fille, que je suis devenue la plus émue. Quelque part, mon garçon, tu portes mon sang et crois-moi, une grande part de mon cœur bat assurément dans le tien. Tu es aimé, déjà beaucoup mon amour de bébé. Hier, ton papa a été un héros. Non seulement il a été d'un soutien pour ta maman ma fille à la mesure de ce que je souhaitais pour elle mais aussi, il nous a tous tenu au courant, pendant près de 3 jours alors que tu hésitais à venir nous rejoindre, et ainsi, j'ai pu vivre à distance ce moment extraordinaire de ta naissance. Ta maman? ma grande fille? Elle est merveilleuse, tu le découvriras toi-même et tu le sais déjà surement. Elle a du caractère quand il le faut mais surtout, de la douceur et elle est très dynamique. Tu as choisi de te joindre à une famille qui aime les animaux, la nature, la forêt, quels seront tes goûts? Papa dit que tu as déjà des mains de guitariste, tu apprendras et qui sait, autour du feu, tu lui rappelleras peut-être les paroles de chanson qu'il oublie!!! Moi, je vois que tu as les petits yeux de maman. Tu sauras les ouvrir sur la beauté des couleurs et comme elle, deviendra surement sensible à l'art. Mais en soi, tu es sa plus belle toile. Je t'aime Sam, bienvenue dans nos vies, dans ma vie, je serai toujours là pour toi, je te fais cette promesse que je ne trahirai jamais. Bienvenue mon amour. Grand-Momzy Hélène xxx See more

Cette nuit, interpellée par la lune orangée et une rumeur de te retrouver, j'ai marché jusqu'au quai, seule, dans le noir et le silence. Et je pense t'avoir vue Peut-être J'avais pris un carnet et un crayon au cas et j'ai écris pour toi La lune de Julie... Est-ce qu’il t’arrive de courir sur la lune? De quémander au temps de t’en laisser juste un peu plus? D’espérer que les étoiles chantent et que les carpeaux fredonnent juste pour toi?... Et le jaune? Tu l’as déjà observé? Celui de la lune, parsemé de sillons bleus comme si tu yavais marché Le silence, jamais total. L’humain ou l’animal l’efface, l’éradique. Un moteur de chaloupe, ton cœur au ralenti. Te voilà qui lace tes chaussures, tu prends un élan. Voilà! Tu cours! Sur le lac, tu enjambes les vagues, brave le courant, te voilà en rabaska géant, si grand mais porté par les rames de ton acharnement. Tu voles, ralentis, cherche ton chemin. Mais, il est là! Juste là! Oui, c’est bien cela. Monte, monte mon amie La lune et les étoiles tu retrouveras Apaise-toi. Bonne nuit mon amie. Je t’aime si fort. Ton épaule sur la mienne, là-bas, sur le quai Proximité, amitié. Souvenir