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Locality: Quebec, Quebec

Phone: +1 418-648-1072



Address: 775 Rue Richelieu G1R 1K8 Quebec, QC, Canada

Website: bbvieuxquebec.com/

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Gite à L'Augustine 23.10.2021

Les mocassins de Sitting Bull J’ai beaucoup aimé ce gentil géant de six pieds et mille. J’ai beaucoup aimé Max Gros-Louis. Il a d’abord été pour moi une légend...e et, par la suite, j’ose, un ami. Je suis de la banlieue de Québec. J’ai fait mon secondaire avec des amis du Village , l’ancêtre de Wendake. J’ai vécu des années turbulentes et excitantes avec des amis-es Hurons, ancêtres des Hurons-Wendat; des Lainé, des Picard, et d’autres. De la Poly de Neufchâtel, du Cégep, à l’Hôtel Loretteville, nos camps de base de l’époque. Certains et certaines se reconnaîtront...et merci de la discrétion de ne pas avoir mis ma carrière politique en danger! Alors ti-cul, Max était un presque Dieu pour moi. Et puis élu, je l’ai un peu démystifié, pas tout à fait, mais adoré. Nouveau maire, plongé dans les Fêtes du 400e anniversaire de la fondation de Québec, nous nous sommes côtoyés presque quotidiennement pendant l’année 2008 à inaugurer, assister ou animer une pléthore d’évènements. À multiplier ces occasions, nous en vînmes à connaître parfaitement nos solos respectifs, comme un vieux band du Quartier Français à la Nouvelle-Orléans qui s’exécute ensemble depuis cent ans, mais nous deux sans l’air blasé. Immanquablement, Max nous enfumait, rituellement, avec un mélange de sauge et autres concoctions. Je souhaitais la bienvenue dans ma ville, et Max sur son territoire. Le spectateur non averti, ne sachant qui des deux était le patron, ou entretenait la confusion. D’ailleurs, nous avons ri comme des hyènes quand je lui mentionnais que j’étais en manque de sauge certains jours libres, qu’il avait fait de moi un junkie et que je planifiais une cure de désintox en 2009. Ou que je lui demandais de m’avertir quelques jours à l’avance, pour que j’aie le temps de faire mes boîtes au cas où il triompherait dans ses revendications territoriales concernant l’ancienne Seigneurie de Sillery. Durant cette période, nous avons voyagé ensemble à La Rochelle, en Charente-Maritime, où avait aussi lieu des festivités entourant le 400e et le départ pour Québec du Belem, un bateau emblématique. Bien que les élus en prennent généralement large en France et ont nette préséance, être en présence de Max là-bas exigeait du jeune maire de Québec une sacrée dose d’humilité! Max était la rockstar absolue! Il triomphait. Avec la stature, le panache - au propre et au figuré - et le langage corporel d’un descendant direct du grand chef Pontiac. Il les rendait dingues. Ils le touchaient, comme d’autres le font avec le Dalaï-Lama. On s’étonnait qu’il parle français. On se demandait s’il n’avait pas apporté son wigwam dans ses valises. On s’y connaissait m’sieur! On avait lu Tintin, ou entendu un cousin! Un matin qu’il considérait que la présence de notre délégation n’avait pas été suffisamment remarquée par les médias, j’ai invité à notre hôtel le maire de l’époque, Maxime Bono, un autre Max, pour une petite cérémonie en présence de ces derniers. Max, le nôtre, y est allé de quelques incantations d’usage, a sorti son calumet, et nous a fait inhaler à tour de rôle je ne sais quel mélange suspect. Eh bien le lendemain, nous avons dû faire la une de la moitié des quotidiens de l’ouest de la France!!! Max n’en était évidemment pas étonné, il connaissait son pouvoir en ces terres françaises. En fait, il y était vénéré. Combien de fois, de ces Français en visite, ont cherché sa demeure à Wendake allant impoliment jusqu’à mettre le nez dans les vitrines en espérant y découvrir sa présence. Il fallait l’entendre raconter la visite privée de Jacques Chirac qui s’était échappé de sa garde prétorienne pour venir jaser un brin avec lui dans son tipi. Et l’arrivée par la suite de la cavalcade affolée, GRC et autres uniformes, angoissant et croyant presque à un enlèvement. Et Bécaud qui faisait régulièrement le détour, et combien de personnalités attirées comme par un aimant, ne serait-ce que pour une photo qui, pour certains, aiderait à leur popularité. C’était aussi ça Max Gros-Louis. Il n’était pas que le Grand Chef de Wendake, il était l’incarnation de l’histoire autochtone, et de la légende dans notre imaginaire collectif. Diplomate fini, il avait la négociation amène, mais la conviction ferme et ancrée. Il fallait l’entendre sur le racisme. Incontestable. Il comprenait évidemment l’âme de son peuple, celle des différentes nations autochtones, mais aussi parfaitement la perception de ceux-ci par le Québécois. Un instinct qui lui conférait un avantage stratégique unique dans les communications et les négociations. On se réjouissait souvent tous les deux à qualifier la cohabitation de Québec et Wendake, lieux et nations différentes, comme exemplaire dans le monde. Je le crois toujours, malgré des différends très gérables avec l’amitié et l’authenticité. Bien que je l’aie croisé plutôt sporadiquement dans les dernières années, se revoir était un bonheur. De l’estime et de l’affection mutuelle. Je l’ai visité trois fois durant ses derniers jours. Sans surprise, discussions politiques au premier contact, électrique la politique entre nous. Animés, tous les deux les masses en l’air , et dans le cas du colosse, on parle ici d’amplitude. Tout le gratin politique y est passé. Un régal! Pas très palliatif tout ça...il oubliait pour un moment. Pérorant avec sa plume d’aigle à la main, il n’avait rien perdu de sa clairvoyance. Et dans son état, il transpirait la spiritualité avec cette sérénité à laquelle on rêve quand on saura que notre tour s’en vient. Je lui ai demandé s’il avait un souhait, ce que je pouvais faire pour lui après son départ, pour rappeler sa mémoire par exemple. Oui il avait un projet! Un projet sans vanité qu’il avait déjà discuté et travaillé avec des membres de sa famille: l’Espace Max-Gros-Louis. Il me l’a expliqué. Une très belle ambition. Sur le champ, je lui ai répondu que la Ville de Québec y contribuerait, et accompagnerait sa famille. Moment d’émotion.... Je lui ai alors demandé de ne pas mourir dans la journée, parce que je reviendrais le voir rapidement à ce sujet après en avoir discuté avec mon monde. Retour quelques heures plus tard, à la brunante de novembre, pour lui annoncer que nous étions parés à la Ville, et attendions les instructions. Sourires, et rebelotte sur la politique, inassouvis, nous avons refait un tour de roue sur la faune. Ce soir-là, on s’est dit au revoir, mais pas adieu. J’y suis retourné le lendemain matin. J’avais besoin de le revoir, encore. Il fallait clore cette relation proprement. J’ignorais comment, mais ça lui revenait. C’était tout de même lui le grand sage des deux. Après un moment, il m’a rapproché de lui, pris par les épaules, fait quelques gestes avec la plume, fermé les yeux, recueillement, et m’a dit d’y aller. J’étais libéré. J’ai passé la journée en paix, avec le sentiment d’avoir assisté à ce qu’il y avait de meilleur et de supérieur dans l’humain. Et que l’amitié entre les peuples, s’il fallait me le répéter, était incroyablement nécessaire! Je me suis aussi rappelé plus tard, tant et trop, les occasions manquées, ses invitations à la pêche. Pas une fois j’y suis allé. Pas le temps... le travail... Ben oui Ducon! Meurt donc illico tant qu’à y être! Quel âne j’ai été. Je le regretterai longtemps. Dans les jours suivants, je me suis rendu à sa demeure, où sa fille cadette séjournait, pour discuter du projet. Elle m’a fait visiter cette maison. Un bazar, un véritable bazar! Objets, photos, livres et pièces de grande valeur, accumulés, amoncelés plutôt, par un homme qui avait dû vivre combien de vies? Autrement c’était inexplicable. Il y en avait absolument partout, pas un centimètre carré inoccupé. Il fallait vérifier où l’on mettait les pieds, pour ne pas trébucher sur un artéfact, créer une perte historique, et à la clé, qui sait, un incident diplomatique... A côté de cela, ma visite de jadis, au grand souk du Caire, ressemblait à une promenade dans un cloître surencaustiqué. Parmi ces millions de raretés, par exemple, l’amateur de hockey, omniprésent au Colisée à l’époque des Nordiques, a collectionné des bâtons autographiés probablement par trois générations de joueurs de la LNH. Parmi ceux-ci, celui de Wayne Gretzky, lors de son passage au tournoi pee-wee en 1974! Il le voyait déjà grand à l’époque. Et évidement, l’objet inoubliable, le tambourin sur lequel tapait Max quand il sentait un manque d’énergie lors des matchs. Il lui a tapé fort dessus, et beaucoup usé, lors des saisons perdantes de nos recrues! Tout ce matériel et ces souvenirs, avec une ligne narrative décrivant le parcours de notre homme, ferait de l’Espace Max-Gros-Louis un lieu unique. Comme sa réputation dépassait nos frontières, ainsi en serait-il de l’Espace. Et il y aurait même, semble-t-il, enfoui quelque part dans le bataclan, un trésor unique qui fait probablement partie du patrimoine national américain, dont gouvernement des amerloques pourrait même réclamer le rapatriement, - je n’exagère évidemment pas du tout se cacheraient dans l’antre : les mocassins de Sitting Bull! Iconiques. À notre propre fascination, à celle des Européens, pourrait s’ajouter celle de nos voisins immédiats. Une petite voix me dit que cela sent le succès, et ajouterait à l’attrait de notre région, mais surtout à celle de Wendake. Pas de soucis, on livrera Grand Chef! Bon, finalement, je ne sais pas quel Dieu tu fréquentes actuellement Max. Mais je sais une chose, où que tu sois, ils sont foutrement chanceux! Avec ces plusieurs vies à raconter, ils en ont pour un bail à se marrer! Refile-moi l’adresse. Pour t’entendre les répéter, je serais prêt à me convertir!!! Adieu mon ami! Régis Labeaume Maire de Québec Le 16 novembre 2020 --------- Photo : Courtoisie de la famille Gros-Louis.

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Avez-vous hâte à l'automne?! Admirez les paysages et les plus beaux points de vue de Québec durant cette saison colorée.

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L'automne à Québec c'est magique ! L'Augustine vous y accueille en toute sécurité et chaleureusement....

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Profitez des superbes journées d'automne !!