Fan soccer Longueuil

Ça passe vite , 4 années déjà de mon enrichissante expérience avec le CS Longueuil .

ONE, TWO, THREE - L'Algérie vient de battre le Sénégal en finale de la CAN, on a été fouiller dans nos archives et on a retrouvé le premier match de l'Alg...érie Indépendante. C'était en 1963 contre la Bulgarie, grande nation du foot à l'époque. On ne vous spoile pas le résultat, regardez vous même :) (Et pensez à activer le son !!) See more

Les journalistes, Horacio et Legault Je vois quand même souvent des commentaires sur les questions des journalistes - comme l'image ici. Des gens s’indignent de... certaines questions, d’autres disent que toutes les questions des journalistes sont niaiseuses, que les journalistes ne comprennent rien ou encore que les journalistes ne devraient pas tenter de coincer le premier ministre Legault, la ministre McCann ou Horacio Arruda. Évidemment, ça arrive que des journalistes posent des questions niaiseuses. Moi aussi, des fois, j’esquisse un sourire. Comme tout le monde, les journalistes peuvent des fois s’enfarger. Mais ces journalistes qui sont là, dans les points de presse, croyez-moi, ils et elles connaissent plus le dossier que toi pis moi. Même si tu lis beaucoup sur le sujet des articles souvent écrits par ces journalistes, justement. Et ces journalistes ne font pas juste lire sur le sujet, ces journalistes ne font que ça : parler, lire et écrire sur ce sujet avec le gouvernement, avec la population, avec des spécialistes et avec ses collègues. Il y a souvent un contexte derrière une question la question n’est que la pointe de l’iceberg pis on n’a aucune idée du contexte. Si un.e journaliste repose une question sur un sujet, c’est peut-être parce qu’au travers ses nombreuses discussions et sources d’information; il ou elle voit qu’il y a des disparités entre les messages officiels et ce qui se passe sur le terrain; parce qu’il ou elle remarque qu’il y a des éléments qui ne sont pas compris par la population; parce qu’il y a des incohérences entre les réponses et les actions. Comme journaliste, aussi, on ne peut pas toujours se fier au gros bon sens et à un c’est évident que c’est ça que ça veut dire, parce que c’est justement dans ces zones-là que se jouent les cassettes politiques. Il faut parfois confirmer des évidences, pour être sûr que c’est bien ça qui est dit. Il faut valider et confirmer. Pis si le gouvernement n’arrive pas à confirmer des détails, le problème est rarement du côté des journalistes, mais sur l’incapacité du gouvernement à confirmer ou à avoir un message clair. De plus, parfois, tester le message politique permet de valider des informations, mine de rien. Imaginez que votre ami dit avoir mangé une salade, mais que vous l’avez clairement vu manger du tartare. Une question du genre Alors, elle était bonne ta salade? peut être niaiseuse, mais sans en avoir l’air, elle teste aussi la franchise de l’ami. Je ne dis pas que c’est toujours ça dans un point de presse, mais des fois, les questions qui ont l’air niaiseuses jouent un peu ce rôle, elles testent les versions officielles. Que la réponse donnée soit rassurante ou pas, ça ne veut pas dire que ça répond à la question posée et que ça éclaire les journalistes. Horacio Arruda est bien sympathique, il inspire de beaux mèmes, mais parfois, malgré ses longues réponses, il ne répond pas toujours à la question posée. Comme Legault. Ils ont sûrement leur raison de contourner ou de ne pas donner la réponse précise. Et cette raison peut sûrement autant se défendre que les raisons des médias de vouloir cette réponse-là. Le droit à l’information vs la responsabilité gouvernementale de garder des infos, c’est pas tranché au couteau, c’est une forme de négociation et de réévaluation constante. Les journalistes qui sont là à ces points de presse sont au strict minimum dans le contexte pour respecter les normes de distanciation, il y a moins de journalistes sur place. Les journalistes qui sont là représentent parfois tout leur réseau au complet et parfois même plus d’un média. Les journalistes qui sont là, vous l’aurez remarqué, ont droit qu’à deux questions. C’est pas beaucoup pour un tel enjeu. Ils en auraient sûrement des dizaines tous les jours. Si les journalistes posent cette question plutôt qu’une autre, la majorité du temps, c’est pas pour rien. Il y a eu un tri et une priorisation. Je lis parfois que les questions du public seraient meilleures. Pourtant, tous les jours, que ce soit à la radio ou avec Patrice Roy à RDI, il y a des questions du public qui sont posées à des spécialistes et parfois, l’animateur le dit carrément bon, on l’a déjà demandé, mais la question revient. Les questions du public ne seraient clairement pas meilleures. Il ne faut pas oublier que les journalistes ne sont pas là pour faire un show ni pour faire plaisir au public ni pour applaudir McCann, Legault et Arruda, mais pour avoir l’heure juste. Pour pouvoir bien informer et vulgariser, il faut aussi confronter et parfois tester les messages politiques. Malgré tout le contexte, malgré la bienveillance dans les actions gouvernementales, malgré la mobilisation, ça demeure une game politique.

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