Mon Chez Nous
808 Maloney Est, Gatineau J8P 0J8 Gatineau, QC, Canada

Souvenir ! Aujourd’hui on ne pourrait plus s’en passer!

Prenez note que les bureaux seront fermés lundi le 24 mai, jour férié au Québechttps://calendrier.live/calendrier/2021/mai/24/journee-nationale-des-patriotes-quebec/271/

Merci de faire circuler! Bonne journée!

Merci de partager!

Merci de faire circuler de partager! Bonne journée!

Merci de faire circuler. Bonne journée!

BESOINS RAPIDES Compte tenu d’un projet exceptionnel pour les personnes en transition de logement (durée de 3 mois et plus) et un développement rapide de Mon Chez Nous, nous souhaitons s’adjoindre rapidement d’un : Intervenant en soutien communautaire en logement pour une durée de 4 mois avec d’importantes chances de prolongation. La personne à temps plein (1 fin de semaine sur 2) sera principalement assignée au projet, mais aussi pour d’autres mandats stimulant à Mon Chez No...us qui offre des conditions de travail compétitives. Transmettre votre cv à [email protected]

Mon Chez Nous inc. a présentement des logements abordables et subventionnés disponibles pour personnes seules, familles et étudiants. Veuillez communiquer avec Mélanie au (819) 669-6032 poste 200 pour toutes questions et demandes de logement.

Comme vous vous en doutez sûrement, la Nuit des Sans-Abri 2020 ne sera pas comme celle des années précédentes. Ça ne veut pas dire qu'il ne se passera rien dans les prochaines semaines, restez à l'affût.

Au cours des prochaines semaines, le ROHSCO mettra un coup de projecteur sur ses membres. Restez à l’affût de nos communications afin d’en apprendre davantage sur leur mission, leur mandat et leurs services!

C'est long, mais c'est mon point de vue et c'est écrit en l'honneur de ceux qui se battent à chaque jour! La saga du centre d'hébergement supplémentaire pour p...ersonnes vivant à la rue... Il etait une fois un mois de mars qui nous a surpris avec une pandémie. Isolement, confinement, distanciation sociale, lavage de mains, alouettes ! Ah mais là fallait aussi trouver une place pour favoriser tous ces beaux concepts pour les personnes de la rue... alors l'hébergement hivernal supplémentaire de la Soupe populaire déménagea dans le quartier Lambert! Et en plus fallait diminuer la population au Gite pour faciliter l'installation de ces consignes de pandémie. Lambert ça n'a pas fait... déménagement en urgence, les residents criaient qu'ils n'en pouvaient plus, les locaux étaient à l'étroit et donnaient peu d'intimité. Dans le fond pas du tout. Plusieurs intervenants d'un peu partout ont tenté de calmer le jeu. Rien n'y faisait! Alors on quitte Lambert, pour une arrivée à l'arèna Guertin, déjà l'acceptabilité sociale est déjà plus grande. Le Vieux Hull en ayant vu d'autres. On peut installer des rideaux séparateurs de lits cest deja un plus, c'est plus grand. Mais il y fait une chaleur et pas de fenêtre pour voir dehors. Mais on va s'y faire c'est mieux et tout le monde le dit. Et on se fait dire, installez vous pas pour longtemps fin juillet vous devrez partir, notre sport national a besoin de sa maison. J'avoue, j'ai été sceptique, ils vont pas sortir des gens dans la rue pour un loisir. Des fois, je dis bien des fois je crois encore aux licornes! Et là arrive le premier démantèlement sauvage! Ce fut sans conteste le pire à coup de camion avec des pelles dans un gros camions... les gens perdaient leurs uniques biens... même à la rue, on ne les veut pas! Il s'est suivi plusieurs démantèlements par la suite. Tout aussi crève-coeur, mais au moins c'était moins violent, pas parfait mais mieux dans la façon de procéder. Démantèlements demandés par la ville à cause de plaintes de citoyens nous dit-on. On nous fait comme réponse qu'ils doivent aller à Guertin. On leur répète que Guertin ce n'est pas pour tous... mais les démantèlements continuent! Dans cette mêlée est arrivée la possibilité d'utiliser une dizaine de chambres d'hôtel pour ceux qu'on craint d'être plus vulnérables à cette maladie et pour quelques uns qui vivent leur premier épisode à la rue! Un baume sur le reste... on les appelle nos monsieurs, on leur rend visite tous les jours. Ils vont bien, ils vont mieux. Dans le fond ce sont eux qui nous font du bien, nous redonne le sourire dans cette jungle! Finalement 6 iront en appartement à la fin de l'aventure fin juillet... vous en avez vu deux d'entre eux dans un court reportage où malheureusement personne n'a expliqué les bienfaits de cette stabilisation en hotel avant cette arrivée en appartement. Mais ce sera de courte durée cette bouffée d'air frais, vague de surdoses non mortelles pour la plupart mais mortelles pour encore trop de gens. L'héroïne mauve fait son entrée. Les usagers sont ébranlés et que dire des intervenants qui en plus doivent conjuguer avec le concept de distanciation sociale. On a appelé ça la danse. Avance de deux pas, recule d'un, tasse à droite, bifurque à gauche! Rien n'y fait tu viens de perdre ton ami, je vais te serrer dans mes bras au diable la pandémie ! On distribue des trousses de naloxone comme jamais. On travaille à ouvrir un site de prévention des surdoses et on a l'impression qu'il ouvrira jamais. Mais oui il finit pas etre érigé dans la cour de l'arèna ! Le premier du genre au Québec ! Entre temps on nous confirme que Guertin c'est vraiment temporaire. Ben voyons ça se peut pas... la ville ne voulait plus à cause des Olympiques. Vraiment ? On n'est rendu là, même en pandémie on privilégie les loisirs, certains me diront une entreprise, au lieu des êtres humains! Je vous dis pas les pirouettes, les locaux visités, les idées lancées... et de jour en jour les possibilités diminuent. Le seul local avec lequel ça s'avère une possibilité avait fait déjà l'objet de craintes dès le début de la plupart des membres du comité qu'on avait appelé relocalisation, on aurait dû l'appeler celui de la dernière chance ! La nouvelle coule, Pointe-Gatineau est dans la mire. Et là, on le sait que la rue Marengere c'était vraiment pas l'ideal... citoyens et usagers étaient pas contents, les intervenants se questionnaient beaucoup d'un autre déracinement et de l'accueil très mitigée de la population. En même temps, si on est capable de se mettre dans les souliers des autres on peut comprendre leurs craintes. Mais ouff cette peur là a fait sortir des immenses préjugés, des mots immensément violents ont été prononcés et écrits à propos des gens qui vivent dans la rue. J'ai mal à l'humanité juste à revoir ces écrits. Les usagers ne veulent pas y aller, plusieurs sont ancrés à Hull, pour plusieurs c'est une perte de points de repère. Pis là on reste a Guertin...et pourtant jeudi matin ce n'était pas du domaine du possible. Des membres du comité l'apprennent par des journalistes ou encore par une sortie d'un article avant même de recevoir le courriel officiel. Ah mais oui c'est vrai, on travaille en partenariat ! On est content, en tout cas la plupart des usagers le sont. Et on le sait ce n'est pas l'idéal, mais on va aller avec ce que les gens qui y habitent veulent et c'est en majorité de rester là. Mais quel précédent pour le "pas dans ma cour"! Mais les amateurs de hockey et d'autres sont pas contents. Le proprio du club est pas content, dit aux medias que ça va pas en rester là... quelle sera la bataille de la semaine prochaine ? Comme j'ai dit souvent je ne crois pas qu'il y a une solution unique à l'itinérance, ça prend une diversité de solutions... Le gite va toujours avoir sa raison d'être autant que Kogaluk ou qu'un modèle de maison de chambres supervisées en ville, que des appartements de transition. Arrêtons de penser que ca prend qu'un seul modèle. Mais chose certaine pensons modèle plus petit. Le Gite est en train d'en faire la preuve en diminuant leur nombre de résidents, se tournant vers une philosophie plus proche de la reduction des mefaits, en éliminant le 15 jours maximum on voit moins d'accès limité, beaucoup plus sain comme atmosphère dans le Gite et des gens qui réussissent à aller mieux. Je crois profondément au modèle de Kogaluk pour les avoir vu de près aller, mais ça aussi ce n'est pas pour tous. Faut penser diversité de solutions pour différentes personnes et différents besoins. Et surtout bien connaître la personne pour l'accompagner vers le bon service au bon moment. L'intervention psychosociale n'est jamais simple, en itinerance avec la diversité de problématiques encore moins. Un moment donné je me demande pourquoi je ne suis pas encore folle ! Parce que jaime ma profession avec passion. Parce que j'aime les humains dans tout ce qu'ils peuvent être Ça ne fera jamais l'affaire de tout le monde peu importe l'endroit... mais on parle d'humains... dans la rue. On parle d'un temps de crise non seulement dans une pandémie mais aussi dans une crise du logement. Ayez un peu de compassion, ayons de la bienveillance pour ces personnes à la rue et ceux qui les entourent. Une pensée pour tous les intervenants qui sont là aussi jour après jour, à qui on a fait des reproches mais qui se donnent du mieux qu'ils peuvent et qu'ils ont appris à tous les jours à intervenir dans cette crise. Et j'aimerais bien vous dire que c'est la fin de l'histoire mais ce n'est qu'un chapitre parmi tant d'autres... Annie Castonguay Humaine impliquée