Na-ni

LE RESTAURANT DE MASS 4- Le conseil de guerre chez le colon Allasra. Rachel ne répondit à son mari, sortit une grosse enveloppe jaune du fourre tout qu'elle tra...înait sur elle, puis entra dans la maison, laissant Mass seul. Ce dernier se détendit, souffla et prit son téléphone qu'il allait se coller à l'oreille pour appeler son oncle Serge. En fait, il avait fait un Abba tiré en soustrayant, 23 000, des 500000 F remis par le colonel Absakine pour une virée au Danamadji, le nouveau nom du Bar de son oncle Serge, à Etena. - Allo, commença-t-il, quand Rachel, plongée dans un Kaba camerounais fortement serré à la taille par un pagne du même ton, la tête serrée dans un foulard rouge, l'interrompit. Iri wa mbé? Tu appelles qui? Tu as dit qu'on doit voir le colonel Allasra, allons donc le voir ! - Mais, il doit être occupé, on peut le voir même demain non? - Quel demain? L'argent ne va pas dormir chez moi à cause des colonels. Je suis aussi la fille d'un colonel. Et pas n'importe lequel, Kotigal, le chef des Codos rouges. Même Déby et Habré le connaissent. Colonel, colonel, allons s'il te plaît. Je t' attends dehors. Et prend ton kerkeré, là. Je sais que tu as un plan caché et je ne veux pas d'histoire. -Quel plan caché? - ihéyi! Allons seulement... Chacun enfourchant, Rachel sa moto "mon mari est capable" et Mass, sa vieille motocyclette, ils se suivirent et au bout de 45 minutes furent devant le portail du Colonel Allasra, l'oncle de Rachel. L'homme les attendait, à la surprise de Mass. C'est que Rachel lui avait fait un rapide breefing sur la situation et il lui avait priée de venir au plus vite. Les salamalecks échangés, ils entrèrent dans le vif du sujet. Rachel expliqua son point de vue et on attendait Mass. - L' affaire là, c'est compliqué. C'est vraiment dur comme fer. Rachel ne connait pas Absakine, c'est un assassin. -Un assassin? Et tu as pris son argent en bradant mon verger, alors que je t'ai dit, le dernier, dernier prix? Hi, dé ki diring marwaye... - An, moi Mass je suis un bon à rien? An, an, an! Pas comme ça, intima le colonel. Si vous venez chez moi pour vous disputez, repartez chez vous. Dé tape moss al, ne m'irritez pas. - Mon beau, han, moum, pardonne-moi. Nous t'ecoutons. - Ah, ah, ah, s'esclaffa l'oncle. On va s'entendre. Bon, clair là, Absakine n'est pas la bonne personne. Boucher dans le civil, il a fait une vraie boucherie dans la répression de 2021. Mass, je dois t' accompagner chez Absakine. À SUIVIR

LE RESTAURANT DE MASS 3-Le colonel Absakine Rachel observa un moment le tas bouffi des billets en lambeaux, fixa son mari d'un regard qui ne laissait présager r...ien de réjouissant puis, tranquillement, du bout de l'index et du pouce, séparait les billets de 500 et de 1000 en liasse de 10. Un lourd silence s'installa entre le couple. Sauf la respiration oppressante de Mass, le bourdonnement des mouches et le crepitement des coques de noix de doum dans le foyer mettait une musique de fond, dans cette ambiance plutôt crispée. De temps en temps, Rachel toussotait, j'était deux ou trois noix dans le foyer amélioré, activait d'une tige de fer le feu, puis reprenait l'opération qu'elle interrompit au bout de 45 minutes. - Quatre cent quatre vingt sept mille francs de billets fatigués, dont soixante mille francs en lambeaux, declama-t-elle, d'une voix qui fit sursauter son mari. Mass, cria-t-elle. - An wa mbé, Rachel! Comment? C'est bel et bien cinq cent mille francs non, répondit Mass en begayant, Absakine ne peut pas me faire ça? - Cinq cent mille francs, reprit Rachel? -Je jure la tête de tous mes défunts parents et grands parents morts et enterrés au village là. Cinq cent! - Très bien, Ngaame, cinq cent wa mbé? Ramasse moi ça et ramène à ton colonel Absakine là. Je préfère mourir de faim que de vendre cette plantation que je me suis usée en 5 ans à rendre verdoyante d'arbres fruitiers à un prix d' une telle misère. Ramasse, va rendre ce tas de saleté empoisonné à son propriétaire. Mass se croisa et se decroisa les bras, passait sa main furtivement dans ses cheveux ébouriffés, ses yeux se mirent à rougir. Il arrêta de faire des va et vient, se saisit d'une main tremblante du gobelet d'eau dont-il Vida le reste du contenu puis déclara, à Rachel: " Pardon ma femme, paaardon, Rachel, je ne peux pas faire ça!" - Tu ne peux pas faire ça comment? Ce terrain c'est mon terrain que j'ai payé avec mon argent, que je t'ai proposé de vendre à 2,5 millions, dernier, dernier prix 1, alors que son vrai, vrai prix, tu le sais, c'est 5 millions! Ramasse cet argent et va le lui rendre. Mass se rapprocha de sa femme, posa un genou à terre, lui saisit une jambe des deux mains et lui dit: " Comprends moi ma chérie. Le colonel Absakine va me tuer. Tu ne sais pas ce qu'il a fait pour devenir un colonel. Avant 2021, il était boucher, c' est dans la guerre de 2022 là qu'il est devenu colonel. Va demander à Allasra, ton oncle. Il est colonel aussi. Il va me tuer... See more

LE RESTAURANT DE MASS 2-Rachel ne blague pas... Rachel se leva, en suivant le vrombissement du Cyclo B de Mass qui crachotait à briser les tympans d'un éléphant.... Elle se redressa, les deux poings posés sur les reins, se détendit en se penchant à 160 vers l' arrière, fit craquer ses cervicales puis ses jointures avant d' expirer profondément tout en serrant le foulard sur sa tête. Un masque de circonstance se dessina sur son visage fermé, les lèvres articulant un rictus, les sourcils froncés les yeux et la mine attachés. La motocyclette devant le portail toussota, peta deux fois puis exipira tel un ballon qui se dégonfle. Mass poussa un battant du portail qui se heurta violemment contre le mur. Son visage se fendit en un sourire béat. Un mauvais signe pour Rachel - I ri wa mbé ? Y'a quoi, la femme personnelle de quelqu'un, tu as le visage attaché on dirait le mambéré des Bayas de Bataganfo comme ça là! Cours même accueillir ton mari! - Hé, ne me cherche pas la bouche matin comme ça, oha, tu as compris? Qui a le temps des choses des enfants où je suis? Dis moi ce que tu apportes! -Ha, ha, ha! Aaaah! Quel accueil! Rachel renifla, se frotta les mains sur ses boules de fesses en finissant sur des claques sonnantes, se saisit du gobelet poussiéreux posé sur la jarre qu'il y plongea sortant le récipient plein à ras bord qu'il tendit à son mari, sur une genouflexion. - Content, c'est ça que tu veux, mon mari, dit-elle, appuyant sur les deux derniers mots. J'espère, termina-t-elle, que tu as de bonnes nouvelles pour moi. Mare de me bousiller les poumons avec de la boucane d'excréments pour préparer tous les jours, tous les jours des haricots charançonnés. Ce n'est pas pour ça que je t' ai épousé! Mass éclata d'un rire sonore, bu son eau et soupira: " Ah! Si ça avait été une gala bien tapée! - Tsssrrrr, siffla Rachel, j'écoute. Parle-moi! Mass prit une mine sérieuse, fouilla dans la poche de son grand boubou, sortit une liasse de billets fatigués de 500 et 1000 F scotchés par endroits qu'il tendit à son épouse, avant de se tirer un banc boiteux sur lequel il s'assit en faisant attention. Rachel dupliquant les rides sur le front, afficha une moue de dégoût, porta son index vers sa langue pour la mouiller puis le retint de justesse. Se ravisant, elle tira vers elle une petite table sombre et crasseuse, en frotta violemment la surface avec un chiffon tout aussi sale, souffla sur la poussière et déposa la liasse de vieux billets sur la table. A SUIVIR See more

Na-ni acte II La lutte pour la faim du ventre.

Vous êtes nombreux, amis, parents, amis des réseaux sociaux, à m'avoir encouragé à accoucher ces idées éparses que j'echangeais avec vous, dans un livre. Ça y e...st? C'est un début. Les Martyres de Hissein HABRE, ce recueil de témoignages est dédié à tous ceux mais surtout, à toutes celles qui, en toutes circonstances difficiles, refusent l'option facile de baisser les bras mais luttent pour leur survie, sinon pour préserver en eux et pour leur progéniture, cette dignité qui distingue l'être humain de l'animal. J'espère qu'après votre lecture, vous regarderez autrement votre femme, cette mine de détermination que vous côtoyez peut être, sans le savoir.Votre livre est disponible Nadjikimo BENOUDJITA Félicitations ! Votre livre LES MARTYRES DU RÉGIME HABRÉ est désormais publié et en vente sur edilivre.com. Toute l'équipe d'Edilivre souhaite vous exprimer sa solidarité. Dans cette période de confinement qui nous affecte tous, nous avons choisi de redoubler d'efforts pour continuer à distribuer vos ouvrages ! D’ici 15 jours, il sera mis en vente sur Amazon.fr et 60 jours sur les principaux libraires en ligne à savoir Fnac.com et Chapitre.com. Nous effectuerons en parallèle son dépôt à la BnF. De plus, tous les libraires de France, Suisse et Belgique pourront également le commander à travers Dilicom ou directement auprès d’Edilivre. D’ici là, invitez vos proches à commander votre livre sur le site EDILIVRE uniquement. Profitez-en dès à présent pour commander vos premiers exemplaires. En tant qu’auteur, vous bénéficiez de tarifs préférentiels pouvant aller jusqu’à -40%. Profitez, par ailleurs, des frais de port gratuits dès 25 exemplaires achetés. Pour commander rapidement, rendez-vous dans la boutique de votre compte auteur sur edilivre.com Pour participer à l'effort collectif de lutte contre l'épidémie de COVID-19 qui touche actuellement la France, et conformément aux directives gouvernementales, par mesure de sécurité, nos salariés sont en télétravail. Nous vous demandons donc de privilégier vos paiements en ligne par virement, CB ou Paypal. Faites découvrir votre livre autour de vous ! N'hésitez pas également à partager et diffuser à votre entourage et plus largement le lien de présentation et la couverture de votre livre par mail, sur Facebook, Twitter Votre lien à diffuser : https://www.edilivre.com/les-martyres-du-regime-habre-nadji Nous vous remercions de votre confiance et restons à votre disposition. Cordialement, L'équipe EDILIVRE COMMANDER DES LIVRES Je commande mes livres !

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